mardi 18 mars 2008

Article : Perspectives

1°) Difficultés et arrêts en séries.

Aux vues des arrêts de séries de plus en plus fréquent pour raison économique : En effet pas assez d’albums vendus équivaut systématiquement désormais à une sortie du circuit parfois sans même boucler l’histoire. Le respect du lecteur passe évidemment en dernier et la frustration des auteurs à qui n’est même pas donné l’opportunité de mettre le mot fin à ce qu’ils ont commencé laisse un peu pantois.

Pourtant comme dans toute création, on peut faire quelque chose de très mauvais. On a le droit de complètement se rater entre ce qu’on a espéré faire et le but atteint. Car la bande dessinée qu’on le veuille ou non, formatée ou non, reste une production « artistique » ou pour le moins « à vocation artistique » et en tant que telle, elle comporte un certains nombres d’aléas incompressibles dont celui de rater sa production. En termes moins sévères, on pourrait peut être parler de série n’ayant pas trouvé son public mais le résultat reste le même. Est ce pour autant que l’on n’a pas le droit de finir, certes de façon plus rapide, ce qu’on a entrepris ? Il faut croire que non.

Maintenant soyons claires. Il n’y a jamais eu d’époque bénit pendant laquelle les auteurs pouvaient produire des albums mauvais à la chaîne et être soutenus sans réserve par un éditeur gracieux faisant plus offices de mécène que d’agent économique comptable.

Mais il y a un détail qui a changé cependant depuis le milieu des années 80, un détail qui à mes yeux a considérablement durci la donne. C’est la disparition des prépublications dans les revues. Désormais le tremplin de l’auteur est soit le fanzina, qui le condamne à un quasi anonymat, soit directement l’arène de la production sans aucun stage d’acclimatation entre les deux. Ce vide a été comblé par une rudesse dans les exigences éditoriales qui laisse parfois les auteurs sans recours.

S’ajoutant à cela la déferlante de propositions différentes, plus de 4000 titres sortis cette année, il est désormais possible d’arrêter un travail sans que rien ne se passe d’autre qu’avoir fait des économies.

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