lundi 24 mars 2008

Article : Perspectives

2°) L’explosion du cadre ;

Aux vues du développement des différents formats : Car désormais, différents formats il y a et massivement de surcroît. Merci la « bande dessinée d’auteurs » et l’internationalisation qui ont permis d’ouvrir, de casser, de remodeler et pour tout dire d’en finir, avec l’hégémonie de l’album cartonné rigide et classique.

C’est à mon sens l’une des plus grandes progression de ces dernières années. Engoncée dans son format « Franco-belge » trop indentifiable, la bande dessinée brouille les pistes en s’ouvrant à ces nouvelles formes. S’approchant parfois du format du roman, lorgnant désormais sans complexe du côté du livre de poche, cette jonction avec la forme physique de la littérature classique amène incontestablement de nouveaux lecteurs à s’intéresser à ce qui se passe dans cette forme d’expression.

Il est loin désormais le temps où l’on ne pouvait parler que d’albums de bande dessinée. La littérature graphique prend chaque jour un peu plus d’importance et des distinctions de plus en plus nettes se forment entre les tenants de la bande dessinée classique et ceux qui cherchent de nouvelles voix en s’appuyant sur les acquis et les bases du neuvième art certes mais en cherchant aussi à en repousser les limites, à en explorer les contours.

On pense évidemment au travail de l’Oubapo mais je suis certain que le manga et le comics ont apporté eux aussi tant dans le fond que dans la forme, un apport massif au renouvellement de la bande dessinée en Europe.

La forme et sa déstructuration ont donc joué un rôle certain et sont par conséquent à inclure dans le raisonnement.

2 commentaires:

Elouarn a dit…

Alors là non !
Le changement de format n'entraine aucun changement dans le fond... Les éperluettes et ciboulettes ont prit un format "roman" pour se différencier des "franco-belges" à la pelle, méprisées par Menu. Les innovations ont été conjointes. L'autobiographie, considérée à l'époque à l'asso comme élément nécéssaire et suffisant à la qualité, date de bien avant pourtant !
Quand à l'oubapo, une fois encore, pas d'accord : qu'est-ce que ce jeux à apporté au média ??? Euh... Rien ! Cinémastock d'Alexis ou Philémon de Fred ont ouvert plus de portes que les gamins Trondheim, Ayroles ou Lécroart (talentueux gamins, ça va sans dire)...

Philéas a dit…

Salut Bourbakiki

Le changement de format amène forcément un changement de narration. Plus de pages, moins de pages, des formes plus libres… permettent des changements narratifs indéniables. Cela ne veut pas nécessairement dire que ce soit un progrès mais c’est un changement, c’est certain.
Maintenant savoir qui a eu la primeur du changement, évidemment il y eu des précurseurs mais on ne peut pas nier que la généralisation de cette « pratique » apparaît à l’aune des années quatre vingt dix et que l’Association en a été un des fervents soutient.
On te revoit bientôt à Raging Bulles ?