Le 13 février prochain aura lieu au cinéma l’Utopia l’avant première du film de Mattoti intitulé Peur(s) du noir. Pour toute information complémentaire il vous suffit de cliquer ici.
Cette sortie me permet d’aborder rapidement et sommairement, le rôle grandissant de la bande dessinée dans la sphère cinématographique. Le débat est périlleux puisque entre les images figées et les images qui bougent, il y toujours eu une sorte de condescendance de la seconde envers la première, condescendance un brin désagréable il faut bien le dire. Or aujourd’hui par un curieux retournement de situation, le neuvième art n’a jamais été autant sur le devant de la scène cinéma. Les adaptations fleurissent, les clins d’oeils du cinéma à la culture BD sont parfois si nombreux dans les films qu’on se demande même si une adaptation n’aurait pas été plus simple, les réalisateurs ne cachent plus leur intérêt pour la culture graphico-littéraire et osent même en revendiquer une certaine inspiration.
Persepolis a percé les écrans 2007 et aujourd’hui Peur(s) du noir est attendu avec une impatience électrique par le landernau bédéistique et cinématographique. Mais pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui, en ce début de vingt et unième siècle, cinéma et bande dessinée qui se côtoient pourtant depuis une centaine d’année, décident ils subitement de se mettre ainsi à fricoter ensemble ?
Certes auparavant les adaptations n’ont pas manqué mais peut on vraiment parler d’adaptations aux vues des grandguignolesques Catwoman et autres Flash Gordon par exemple sans évoquer les incroyables Bidochons et le non moins surprenant Gros Dégueulasse ? Difficile il est vrai. Pour ma part, je pense que deux phénomènes sont à l’origine de cette complicité grandissante.
Tout d’abord les avancées technologiques permettent de gommer petit à petit les masques et les formes au profit de la patte, de la personnalité des auteurs de bande dessinée qui percent désormais mieux les écrans. Avec le numérique, fini les décors en cartons pâtes et autres effets spéciaux qui ne restaient jamais que des vagues imitations de la main de l’artiste. Aujourd’hui, il est possible pour l’auteur de bande dessinée de s’exprimer sur l’écran comme sur la page, d’égale à égale avec les autres réalisateurs.
A cela s’ajoute une plus grande maturité du médium bande dessinée. Phénomène enclenché il y a un peu plus d’une trentaine d’année, la déferlante se précise, grandit et enfle.
En disant tout cela, je ne cherche pas à démontrer que enfin la bande dessinée peut se payer le cinéma. Pour moi, il n’y pas de hiérarchie à établir entre les deux. En revanche, je pense que la combinaison numérique + maturité de la bande dessinée, ouvre des perspectives, de ponts, de liens entre les deux qui vont bénéficier à terme à l’un comme à l’autre en matière d’expression artistique. Le cinéma restera toujours du cinéma et la bande dessinée n’existera toujours que dans sa dimension de livre. Mais l’influence de l’un sur l’autre et leur imbrication va très certainement aller grandissante. Et peut être qu’à terme, le monde du cinéma va pouvoir se rendre compte que ce n’est pas parce qu’on bouge qu’on est et surtout, que dans les cases aussi le mouvement existe. La preuve.
Cette sortie me permet d’aborder rapidement et sommairement, le rôle grandissant de la bande dessinée dans la sphère cinématographique. Le débat est périlleux puisque entre les images figées et les images qui bougent, il y toujours eu une sorte de condescendance de la seconde envers la première, condescendance un brin désagréable il faut bien le dire. Or aujourd’hui par un curieux retournement de situation, le neuvième art n’a jamais été autant sur le devant de la scène cinéma. Les adaptations fleurissent, les clins d’oeils du cinéma à la culture BD sont parfois si nombreux dans les films qu’on se demande même si une adaptation n’aurait pas été plus simple, les réalisateurs ne cachent plus leur intérêt pour la culture graphico-littéraire et osent même en revendiquer une certaine inspiration.
Persepolis a percé les écrans 2007 et aujourd’hui Peur(s) du noir est attendu avec une impatience électrique par le landernau bédéistique et cinématographique. Mais pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui, en ce début de vingt et unième siècle, cinéma et bande dessinée qui se côtoient pourtant depuis une centaine d’année, décident ils subitement de se mettre ainsi à fricoter ensemble ?
Certes auparavant les adaptations n’ont pas manqué mais peut on vraiment parler d’adaptations aux vues des grandguignolesques Catwoman et autres Flash Gordon par exemple sans évoquer les incroyables Bidochons et le non moins surprenant Gros Dégueulasse ? Difficile il est vrai. Pour ma part, je pense que deux phénomènes sont à l’origine de cette complicité grandissante.
Tout d’abord les avancées technologiques permettent de gommer petit à petit les masques et les formes au profit de la patte, de la personnalité des auteurs de bande dessinée qui percent désormais mieux les écrans. Avec le numérique, fini les décors en cartons pâtes et autres effets spéciaux qui ne restaient jamais que des vagues imitations de la main de l’artiste. Aujourd’hui, il est possible pour l’auteur de bande dessinée de s’exprimer sur l’écran comme sur la page, d’égale à égale avec les autres réalisateurs.
A cela s’ajoute une plus grande maturité du médium bande dessinée. Phénomène enclenché il y a un peu plus d’une trentaine d’année, la déferlante se précise, grandit et enfle.
En disant tout cela, je ne cherche pas à démontrer que enfin la bande dessinée peut se payer le cinéma. Pour moi, il n’y pas de hiérarchie à établir entre les deux. En revanche, je pense que la combinaison numérique + maturité de la bande dessinée, ouvre des perspectives, de ponts, de liens entre les deux qui vont bénéficier à terme à l’un comme à l’autre en matière d’expression artistique. Le cinéma restera toujours du cinéma et la bande dessinée n’existera toujours que dans sa dimension de livre. Mais l’influence de l’un sur l’autre et leur imbrication va très certainement aller grandissante. Et peut être qu’à terme, le monde du cinéma va pouvoir se rendre compte que ce n’est pas parce qu’on bouge qu’on est et surtout, que dans les cases aussi le mouvement existe. La preuve.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire