jeudi 3 décembre 2009

Raging de Bordeaux

Sous l'oeil attentif de Mister Tanguy dont les Face Bookistes qui traînent parmi vous auront pu voir le forfait sur la page Raging Bulles du fameux réseau social, le Raging de Burdigala c'est tenu devant une foule sage et attentive. " Vivement la session de noël" semblaient dire certains regards dans la salle....

Vers le nord

C'est un album que Sarah a beaucoup aimé, celui qui l'a le plus touché dans la sélection de ce soir. Une Bande Dessinée farfelue et pleine de poésie, à rapprocher de "Bottomless Belly Bottom". Céline a bien aimé également, elle aime le dessin, "épuré et ouaté comme la Suède". Un bémol toutefois pour la partie "extraterrestre" de l'histoire jugée agaçante et peu utile. Avis partagé par Emmanuel qui se demande ce que veulent (ou peuvent) apporter les moments farfelus de l'histoire, ce que les auteurs veulent raconter par ce biais là. Il a apprécié le noir et blanc, la rondeur du dessin, n'a pas eu de déplaisir à lire "Vers le nord", mais ne sait au final s'il aime bien... ou peu. Ce qui est sûr, c'est que l'album n'a pas réussi à faire voyager Dounia. Sa lecture a plus suscité chez elle vide et ennui. Un manque de force qui fait tomber à plat les passages imaginaires et farfelus, elle admet être passée à côté de cette Bande Dessinée.

La genèse

Une Bande Dessinée dense que deux chroniqueuses n'ont pu finir à temps. Emmanuel trouve intéressant le regard distancié d'un athée tel que Crumb sur le texte original de la genèse, le tout associé à une illustration magnifique selon lui. Il regrette tout de même que le commentaire final (la comparaison avec d'autres mythologies) n'ai pas été plus développé. Dans "La genèse", Crumb a développé un style plus clair que celui qu'il utilise d'habitude, on sent que le fond a primé sur la forme (c'est d'ailleurs un travail qui lui a pris beaucoup plus de temps qu'il ne le pensait au début). Sarah s'avoue un peu déçue par l'illustration "soft" de l'auteur américain. Pour tous les chroniqueurs, c'est un album qui permet à des non-praticants d'appréhender et de comprendre la genèse, avec un côté "beau livre" grâce à la richesse de l'illustration.
Au final, une précision d'Eric sur le côté énigmatique de l'auteur ...........et là, Xavier ne m'a rien mis, tu complèteras?


Blast


C'est la Bande Dessinée qui a déchainé les passions dans cette sélection de Novembre.
Emmanuel, qui connaît peu le travail de Larcenet n'a pas du tout été séduit par cet album qui ne l'a touché ni par son dessin, ni par son sujet. Un récit jugé trop long par l'ensemble des chroniqueurs, voir trop bavard. Pour Sarah, il y a beaucoup d'ambition dans "Blast", et l'utilisation d'un graphisme proche de celui qu'utilisait l'auteur dans ses albums parus aux éditions "Les rêveurs de runes" (Dallas Cow-boy, Presque...). Un style où se retrouve beaucoup d'influences (l'influence de Blutch pour Céline), et un interêt pour l'album qui démarre seulement à la fin de l'histoire. Céline trouve courageux d'avoir donné le premier rôle à un personnage noir et détestable, même si elle estime que l'auteur se perd un peu dans sa propre narration.
Dounia regrette les passages couleur qui ne fonctionnent pas, et s'interroge sur le but final de l'auteur. Elle trouve que certains passages où l'histoire semble nous entraîner s'arrêtent de manière déconcertante par la suite, comme si l'auteur ne suivait plus son idée première.
Un accueil mitigé donc pour cet album jugé intéressant mais dont les bases mettent trop de temps à se poser, qui manque un peu de souffle (comme l'a remarqué Céline), mais une vrai curiosité de la part des chroniqueurs sur la suite à paraître. L'histoire va-t'elle prendre une belle consistance ou au contraire se diluer et s'étirer totalement? A suivre...
A remarquer, l'intervention de Christiane, qui a été extrèmement touchée par "Blast". Elle se retrouve complètement dans l'album et salue le courage de l'auteur qui se cherche, se découvre, se livre. Un vrai coup de coeur et un ouvrage qu'elle trouve passionnant.


L'âge de fer

Voici un album qui fait partie du patrimoine de la Bande Dessinée française, avec un style qui a fait école pour Céline ("Monsieur Ferraille", le travail de Killofer...). Un ouvrage plein d'humour absurde et grinçant pour Emmanuel, bien représentatif de son époque. Pour tous, un livre très agréable, plein d'inventivité, dont la lecture demande quelques pauses pour être bien apprécié.
Et un coup de chapeau de l'ensemble des chroniqueurs pour le travail de "L'association" quand cette maison d'édition réédite des ouvrages tels que "L'âge de fer".


L'encyclomerveille

Un album qui n'a emballé aucun des chroniqueurs.
Pour Céline, le dessin est trop fouillis, avec des couleurs qui parasitent la compréhension du texte.
Une impression partagée par le public qui trouve que l'ouvrage donne cette impression de "déjà lu cent fois auparavant".


Blessure d'amour propre

Pour Céline et Dounia, un album touchant et courageux où Veyron soulève de manière intéressante son rapport aux femmes, aux médias et au public. C'est un album qu'elles ont lu avec plaisir, elles y retrouvent l'ambiance de l'époque, une sorte de madeleine de Proust.
Un interêt partagé par Emmanuel qui 25 ans après, retrouve les mêmes qualités et défauts de "L'amour propre" du même auteur. Les mêmes principes, le même dessin, les mêmes mécanismes fondés sur cet "humour bourgeois" (comme le dit lui-même l'auteur). Au final, une Bande Dessinée qu' Emmanuel n'a ni vraiment aimé, ni vraiment détesté.
Sarah, la plus jeune des chroniqueuses, évoque une lecture pleine de nostalgie et un ouvrage où l'auteur réfute le côté "dessinateur porno" qui lui a été attribué lors de la sortie de "L'amour propre".

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